,

Apprendre à improviser au piano

En réalité, j’aurais pu intitulé ce billet « apprendre ET improviser au piano« . En effet, je vais vous montrer comment développer vos connaissances pianistiques grâce à l’improvisation. Pour cela, je vais vous donner comme exemple un exercice simple d’improvisation dans lequel vous resterez créatif et pourrez tirer de nombreux bénéfices pour votre jeu, en plus de vous faire plaisir 🙂 Voyons cela en détails.

Apprendre à improviser au piano

4 grands bénéfices d’apprendre à improviser au piano

Commençons par parler des bénéfices et de l’utilité de l’improvisation au piano. Évidemment, improviser au piano, c’est COOL. On peut donc le faire simplement pour le plaisir. Mais je vais vous montrer en quoi et pourquoi cela est aussi super avantageux pour notre évolution pianistique.

1) Apprendre le Rythme et Improviser au piano

Eh oui, l’improvisation peut vous aider à être plus en rythme !

D’abord il peut vous entraîner à jouer un rythme qui vous semble floue. Ou même tout simplement à coordonner vos mains si vous débutez.

Comment cela se fait ? Tout simplement car vous n’aurez pas à utiliser votre mémoire pour savoir où mettre vos doigts. Vous intégrerez un système logique dans lequel vous aurez une certaine liberté. Vous aurez donc l’occasion de vous entraîner sur toute sorte de rythme.

De plus, l’improvisation nécessite de suivre une pulsation régulière. Le simple fait de jouer une main gauche régulière en rondes par exemple, et une main droite en noire, vous aidera à sentir cette régularité rythmique, tout en vous extrayant de difficultés de mémoires ou de technique.

Vous pourrez ensuite, selon votre niveau et votre désir, affiner et complexifier progressivement les combinaisons de rythme main gauche / main droite pour évoluer à votre rythme. Mais ne vous en faites pas, je vous donnerai régulièrement des conseils et exemples sur ce point à travers mes articles 😉

2) Apprendre la Théorie et Improviser au piano

Eh oui l’improvisation vous aidera également à maîtriser davantage la théorie. Je dirais même, à enfin l’intégrer.

Car à quoi sert la théorie si elle n’est pas pratiquée ? C’est là où le solfège peut parfois devenir ennuyeux ou perdre de son sens (excepté bien sûr pour ceux et celles qui apprécient le pur exercice de l’esprit abstrait, ce que je peux tout à fait comprendre !).

On pense d’ordinaire que c’est suite à l’intégration d’une certaine quantité d’informations théoriques qu’on peut enfin mettre en pratique. Je pense tout l’inverse. Je pense qu’il faut dés le départ mettre en pratique chaque point théorique dans des exercices concrets pour que cela devienne de réelles compétences et non pas une érudition intellectuelle abstraite.

Comment faire ? Définir quelques règles, quelques limites, comme pour un jeu, et appliquer une ou deux notions. C’est le principe de l’improvisation tel que je le conçois 🙂

Alors ces notions théoriques deviennent petit à petit comme un sac d’outils à notre disposition qui peuvent agir concrètement sur notre manière d’apprendre le piano. En nous aidant à évoluer, ils prennent tout leur sens, et nous aident également à donner du sens à ce que l’on fait.

Ce qui m’amène à un autre bénéfice essentiel selon moi : la liberté.

3) Gagner en Liberté

Quand je parle de liberté, je ne parle pas de celle de faire n’importe quoi, sans quoi tout le monde serait libre sans effort 🙂 Il s’agira plutôt de s’amuser à ordonner les pièces du puzzle comme on le veut.

Apprendre à improviser au piano, c’est être libre d’ordonner les choses comme on le souhaite ou comme ça nous vient, sans être plus contraint à un ordre extérieur qui nous est étranger.

Même respecter cet ordre extérieur comme la composition d’un autre peut être fait en liberté lorsque l’on comprend l’essentiel de la structure. Alors on devient actif dans la (re)construction musicale, et ça change tout.

De manière générale, plus on comprend ce que l’on fait et pourquoi on le fait, plus on gagne en liberté dans notre action.

4) Prendre Confiance

La confiance en ce que l’on joue naît de cette liberté qui nous rend actif dans la reconstruction musicale.

En donnant du sens à ce que l’on fait, en n’ayant plus l’impression de marcher sur des œufs, on peut tracer une sorte de feuille de route et notre chemin devient moins rigide.

On peut enfin donner du sens à ce que l’on fait en prenant conscience de l’espace de liberté qui existe entre les notes choisies, par nous-même ou par le compositeur. On se fige moins, on se détend, et la musique peut passer plus facilement à travers nous.

Apprendre à improviser au piano : construire le II V I

Voyons maintenant comment mettre en pratique l’improvisation. Pour ce faire, je vais vous proposer d’utiliser un modèle très connu : le II V I.

Un modèle d’improvisation parmi d’autre

Avant de vous expliquer brièvement de quoi il s’agit et comment l’appliquer, je tiens à préciser que cela n’est qu’un exemple parmi de très très nombreuses possibilités d’improvisation.

Mon but est de vous proposer un cadre à la fois simple et efficace, dont vous pouvez saisir les principes théoriques pour pouvoir les recréer et les varier par vous-même.

Ainsi vous resterez actif et créatif dans votre travail en ce qui concerne les bases de votre improvisation : ses cadres, ses règles, son fonctionnement. De cette manière, vous intégrerez bien mieux le sens et les bénéfices qui en découlent 🙂

Ici, je vous proposerai un II V I se résumant à choisir une gamme et créer une boucle d’accords à l’intérieur de cette gamme.

Étape 1 : Choisir une gamme

gamme main droite

Je vous propose de commencer par choisir une gamme. Ce sera celle sur laquelle votre main droite improvisera. Elle utilisera cette gamme comme un « réservoir de notes » auquel elle aura droit. Nous verrons par la suite comment affiner ce réservoir de notes en lui ajoutant d’autres contraintes.

accords main gauche issues de la gamme

C’est également par cette gamme qui donnera naissance aux accords main gauche qui serviront de socle harmonique à notre improvisation. Nous verrons cela juste après.

Gamme majeure

Je vous propose de choisir une gamme majeure, les gammes mineures comportant des variations qui nécessitent d’autres explications. Faisons simple pour commencer.

Do majeur comme exemple

Pour notre exemple, je vais choisir DO Majeur. Mais je vais vous expliquer les principes de telle manière que vous pourrez reproduire le même exercice sur n’importe quelle autre gamme majeure.

Notre réservoir de notes pour apprendre à improviser au piano sera donc ici : DO, RÉ, MI, FA, SOL, LA, SI. Aucune altérations, que des notes blanches.

Construire les accords MG issus du II V I

Maintenant que nous avons choisi notre gamme, nous pouvons construire notre II V I.

Pour le dire simplement, ici, ce II V I représentera des accords. Plus précisément un enchaînement d’accords, construit à partir des notes de la gamme, et uniquement celles-ci.

Ce système constituera plutôt ce qu’on appelle une tonalité. Mais ne nous perdons pas dans les définitions. Restons en à gamme + accords. Ce sera très bien déjà.

Chiffres romains, degrés et ordre dans la gamme

Ces chiffres romains indiquent la note de la gamme à partir de laquelle construire un accord. On appelle cela des « degrés ».

Le IIe degré est donc l’accord construit à partir de la 2e note de la gamme. Puisqu’ici nous avons choisi Do majeur, notre IIe degré sera construit à partir de .

Retrouver n’importe quel accord parfait au piano

A partir de cette note, nous allons construire un accord parfait. Si vous ne savez pas ce qu’est un accord parfait et comment il se construit, je vous invite à lire mon article sur le sujet : Retrouver n’importe quel accord au piano.

Si cette notion est assez clair, vous pouvez continuer 🙂

Majeur ou mineur ?

Pour apprendre à improviser au piano, on a dit qu’on choisirait une gamme majeure. Et qu’on ne sortirait pas de notre gamme. Les accords vont donc s’adapter aux notes issues de cette gamme. Pas la peine donc de choisir un mode majeur ou mineur pour nos accords, ce sont les notes de notre gamme qui choisiront pour nous. Je vous montre ça en détails.

Gamme de Do Majeur, II = Ré mineur

Pour construire un accord parfait à l’état fondamental, je vous rappelle qu’il faut sauter une note sur deux. Notre IIe degré étant ici , cela donne Ré (Mi) Fa (Sol) La.

Il se trouve que cet accord est mineur. Le savoir n’est pas indispensable pour effectuer l’exercice, mais c’est quand même mieux de comprendre les fondements.

Accords avec 7e

Cependant, pour notre improvisation, nous n’allons pas utiliser des accords parfaits mais des accords de 7e.

Pour cela, il suffit de partir de notre accord parfait pour ajouter une 4e note. Cette 4e note se situe comme les autres à intervalle de tierce, c’est-à-dire en sautant une note sur deux.

Ré mineur sera donc constitué de : (Mi) Fa (Sol) La (Si) Do. C’est un accord de 7e construit sur le II degré de la gamme de Do majeur.

Pourquoi « 7 » ?

7 indique l’intervalle qui sépare cette note de la fondamentale (note qui donne son nom à l’accord). Exemple : en partant de Ré qui compte pour 1 (et pas 0), on dit que

  • Fa est la tierce (3)
  • La est la quinte (5)
  • Do la septième (7).

Attention aux confusions

Attention à ne pas confondre l’intervalle qui sépare la fondamentale de l’une des notes, et le degré d’une note dans une gamme. Ici par exemple, dans l’accord de Ré, la note Ré constitue la note 1 dans l’accord, c’est-à-dire la fondamentale. Par contre, à l’intérieur de la gamme de Do majeur, la note Ré constitue le degré II.

Ve degré de Do Majeur

Nous avons donc trouvé notre II degré : Ré Fa La Do. C’est notre premier accord. Il nous en manque donc deux le V et le I.

Nous allons les construire exactement sur le même principe. Si les étapes précédentes ont manqué de clarté pour vous, je vous invite à les relire car je serai plus bref cette fois-ci.

Le Ve degré est construit sur Sol, étant la 5e note de la gamme de Do majeur. L’accord parfait construit sur Sol en utilisant les notes de cette gamme donne : Sol Si Ré. C’est un accord majeur.

En ajoutant notre 7e on obtient Sol Si Ré Fa. Ceci est le deuxième accord de notre enchaînement. Il nous en reste plus qu’un.

Ier degré de Do majeur

Le Ier degré de la gamme de Do majeur est tout simplement Do. L’accord parfait construit à partir de lui donne : DO MI SOL. Avec la septième : DO MI SOL SI. C’est notre troisième et dernier accord pour notre enchaînement.

Vérifiez que vous avez bien compris chaque étape avant de passer à la suite. Chacun de ces accords correspond à l’un des degrés II, V et I. Nous allons nous en servir pour les enchaîner et les mettre en boucle. Par dessus, c’est là que vous improviserez main droite.

Boucle d’accords Main Gauche

II V I = 3 accords

Pour apprendre à improviser au piano, nous avons donc sélectionner 3 accords issus des différents degrés du fameux enchaînement II V I :

  • Ré mineur 7 : Ré Fa La Do
  • Sol 7 : Sol Si Ré Fa
  • Do Majeur 7 : Do Mi Sol Si

Exemple de II V I en Do majeur

Voilà ce que donne donc nos accords MG sur partition, en rondes.

Apprendre à improviser au piano : accords du II V I à l'état fondamental

Jouez déjà ces accords en ronde main gauche en rythme. Vous pouvez également vous entraîner à les jouer à la blanche ou même à la noire pour améliorer votre fluidité.

Remarquez que notre troisième accord dure deux mesures entières. Ce n’est pas un hasard. La musique étant souvent construite sur 4 mesures, je vous suggère fortement de suivre ce modèle pour vous y habituer. Une fois accommodé, vous verrez que cela aurait l’air de sonner plus juste ainsi 🙂

Apprendre à improviser au piano main droite à partir du II V I en accords main gauche

Improvisation gamme Main Droite + rythme : conseils et indications pour plus d’efficacité

Une fois que vous pouvez enchaîner sans hésitation votre main gauche seule, vous allez pouvoir ajouter votre main droite.

Voici ce que je vous conseille pour débuter votre improvisation.

Notes de la gamme

Vous avez droit à n’importe quelle note blanche du clavier, puisque nous sommes en Do majeur. Ce sont les notes de votre gamme.

Cependant, préférez des notes conjointes ou pas trop éloignées pour débuter. C’est d’une part moins difficile, et cela permet aussi de créer plus facilement de la mélodie.

Rythme de noires et RÉGULARITÉ

Le plus important va être de conserver le rythme. Vous allez jouer uniquement des noires main droite, soient 4 par mesures ici.

Votre objectif n’est pas de produire le dernier tube à la mode, mais de rester en rythme continuellement. C’est ce qui habituera votre cerveau à penser différemment et à construire des repères liées aux gammes.

L’exercice sera d’ailleurs d’autant plus efficace lorsque vous choisirez une autre gamme que Do majeur, pour laquelle il suffit de penser en notes blanches.

Cependant Do majeur est déjà très bien pour commencer, notamment pour travailler la coordination des mains. En effet, votre main gauche doit bouger vers le prochain accord à chaque mesure sans perturber votre main droite qui poursuit ses noires. Ce travail est essentiel. Si en plus, vous pouvez porter une attention auditive à ce que vous faites, c’est super.

Tempo

Puisque votre objectif principal sera de rester en rythme tout en respectant les contraintes (trois accords en rondes MG et les noires sur Do majeur MD), vous choisirez un tempo raisonnable.

J’aurais tendance à proposer un tempo à 70 à la noire. Mais vous pouvez aussi le faire à 60 si cela est trop difficile. La fluidité et le tempo ne se concilieront pas du premier coup. Mais vous verrez que vous vous habituerez 🙂

Utilisez un métronome. Pas systématiquement. Mais au début, vous serez tenté de ralentir chaque fois que votre main gauche ira chercher un accord, ou que vous douterez des choix de vos notes main droite. Ce n’est pas l’objectif. Sinon cela s’appelle de la composition, pas de l’improvisation 😉

C’est surtout que cela ne fait pas travailler les mêmes manières de penser. Préférez donc de procéder par étape pour vous assurer que chaque élément soit le plus clair possible dans votre esprit, et choisissez un tempo qui vous laisse respirer. Puis entraînez-vous !

Apprendre à improviser au piano sur un II V I : variations

Comme je vous l’avais précisé, le modèle d’improvisation ci-dessus n’en est qu’un parmi de nombreux ! Le choix des rondes, de la disposition des accords, de l’utilisation de la gamme, etc. Tout cela pourrait être nuancé et complexifié de plein de manières.

Je vais donc vous proposer quelques variations sur le même modèle, afin d’approfondir le système sans pour autant vous perdre.

Avant de les appliquer, je vous invite à bien intégrer l’exercice précédent. Le but étant que vous soyez fluide et dans le plaisir de l’exercice, à un tempo minimum de 70 à la noire voire 80.

Variation 1. Mélodie : intervalles variées et écoute

La première chose à faire pour aller plus loin sera de développer davantage la liberté de votre main droite. Sans pour autant changer les règles du jeu, vous allez simplement enchaîner de plus grands intervalles dans vos enchaînements de noires.

Pensez tout de même à conserver des suites de noires conjointes afin de dessiner une mélodie agréable à l’oreille et que cela ne devienne pas un pur exercice mental. Cette attention auditive ainsi que la non mécanisation de vos choix tout en restant à l’intérieur du système vous permettront de progresser vers plus de liberté musicale.

Variation 2. Mélodie : viser des repères sur chaque premier temps

La deuxième étape, un peu plus difficile que la précédente, sera de viser des repères. Cela va vous pousser à penser davantage les notes que vous jouez main droite et moins les jouer par hasard ou automatisme. Avec les repères que je vais vous donner, vous serez aussi poussé à faire le lien entre ce que jouent vos deux mains. Vous gagnerez beaucoup en compréhension et conscience de votre jeu.

Voilà comment faire : servez vous des notes présentes dans chacun de vos accords. Par exemple, visez la fondamentale de chacun de vos accords sur le premier temps de chaque mesure. Votre première mesure commencera donc par un Ré, la suivante par un Sol, et les deux suivantes par des Do.

Entre chacun de ces repères, vous êtes libre de jouer les notes que vous voulez, toujours dans la gamme de Do majeur, toujours en noires, et toujours en variant notes conjointes et disjointes (Variation 1.).

Une fois que vous avez fait ça, faites le même exercice avec la Tierce de chaque accord, la Quinte, puis la Septième. Pour un bref rappel sur les intervalles, leur nom et signification, je vous invite à lire ou relire la Technique n°1 pour améliorer le déchiffrage.

Enfin, vous pouvez également varier ces choix de repères, en utilisant successivement la tierce, la quinte, la fondamentale, etc. Créez votre propre parcours de repère, selon votre inspiration et vos goûts.

Attention cependant : veillez à avoir un parcours de repères clairs et définis à l’avance. Modifiez ou changez de parcours tant que vous le souhaitez, mais pas lorsque vous êtes déjà en train de jouer. Pourquoi ? Car l’objectif est de mêler dans votre cerveau des points de repères définis à l’avance, et une certaine liberté qui n’en devient pas non plus n’importe quoi grâce aux principes d’écoute et de variations des notes conjointes et disjointes. C’est l’ensemble de ces principes combinés qui donnent de bons résultats.

Variation 3. Renversement d’accord

Il y a plein de manière de jouer les trois accords que l’on a définis, et plusieurs manières d’utiliser leurs renversements. Je ne vais vous en proposer qu’un seul. Ce sera déjà bien, surtout si vous comprenez ce que vous faites et pourquoi.

Si vous en sentez le besoin, vous pouvez avoir un petit rappel sur ce qu’est un renversement et comment le faire grâce aux schémas, vidéos et explications ici.

Nous allons renverser le deuxième accord, pour permettre une transition conjointe de nos basses. Je vous montre et explique ça :

Apprendre à improviser au piano : accords du II V I avec renversement

Ce n’est que le deuxième accord (le Ve degré) que l’on a renversé. Ainsi, nos basses deviennent conjointes (Ré, Ré, Do, Do). Cela permet un enchaînement plus harmonieux de nos accords.

Attention : L’accord de Sol7 ainsi renversé conserve toujours les mêmes natures d’intervalles. La fondamentale de l’accord demeure Sol. Sa tierce, Si. La quinte, Ré, Et la 7e, Fa. Un renversement d’accord ne change pas le rôle de chacun des intervalles de l’accord, il ne fait que les présenter dans un autre ordre.

Main droite, vous pouvez donc continuer sur les mêmes principes que précédemment.

Variation 4. Rythme

Enfin, le dernier aspect que je vous propose d’approfondir est le rythme. Là encore, de nombreuses possibilités existent, et vous êtes bien sûr libre de les explorer.

Rappelez vous tout de même l’importance de rester en rythme. Peu importe quelles valeurs vous allez attribuer à votre mélodie ou même à vos accords, il est important que cela reste cadré dans un rythme et un tempo défini.

En ce qui nous concerne, je vous propose une seule variation rythmique ici, il s’agira de transformer vos séries de 4 noires par mesure en des groupes de noires pointées croches.

Vous aurez donc toujours 4 notes mélodiques par mesure. Une sur deux vaudra une noire ET DEMI. Tandis que la suivante vaudra plus qu’une MOITIÉ de noire.

Apprendre à improviser au piano : rythme de noires
Apprendre à improviser au piano : rythme de noires pointées

Conclusion : pratiquez avec méthode et plaisir !

Choisissez les variations qui vous plaisent, alternez, cherchez vos propres variations…

Le plus important est que vous traciez chaque fois une feuille de route avec des indications précise qui ont du sens (quel accord, quel degré, quel intervalle, quel repère, quel rythme, etc.).

 

15 exercices pour Comprendre et Improviser au Piano grâce aux accords

J’ai créé une série d’exercices pour pratiquer cette logique de l’improvisation de manière progressive et créative.

L’idée est qu’à travers la pratique de la logique inhérente à la construction des accords, vous puissiez développer une maîtrise concrète au piano et que cela ne reste pas dans votre tête.

Il est facile aujourd’hui de devenir plus ou moins érudit au sujet de la musique grâce à internet, mais cela ne fera pas de vous un bon pianiste ! (ni même un pianiste tout court).

Ce qu’il faut c’est pratiquer, mais de manière intelligente, c’est-à-dire en conscience (en sachant ce que vous faites PENDANT que vous le faites).

Si vous souhaitez pratiquer les exercices que j’ai créés spécialement dans cette optique, laissez votre e-mail dans le formulaire ci-dessous. Vous recevrez le lien pour télécharger mon e-book avec 15 exercices

Partagez
8 réponses
  1. Pierre Schobyn
    Pierre Schobyn dit :

    Très bel article. Je me plonge dans ton guide que j’avais déjà chargé mais pas encore lu. Je vais donc pratiquer plus sérieusement.

    Répondre
  2. Pascale
    Pascale dit :

    Bonsoir Casimir.
    Bravo, quel boulot….chaque partie est détaillée. Pas à pas,étape par étape, tu nous guides . Mais du coup ,est-ce que ça reste de l’improvisation ? Puisque beaucoup de choses sont définis à l’avance pour avoir une belle mélodie et que ça reste audible. Je suis débutante car j’ai commencé le piano il y a 7 mois mais j’ai compris tout ton article.
    Encore bravo, pour le temps investi.
    Pascale

    Répondre

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *