Défi piano #27# Miyazaki
Teru No Uta, Les Contes de Terremer
Pour ce 27e jour de défi piano par cœur, j’ai appris et enregistré un morceau extrait des Contes de Terremer. Il s’agit de Teru No Uta.
Vous ne pouvez pas dire cette fois que, Gedo Senki, ou Les Contes de Terremer ne sont pas de Miyazaki ! Goro et pas Hayao, certes, mais quand même !
Fils du célèbre réalisateur, Goro Miyazaki reprend divers éléments du Cycle de Terremer de Ursula K. Le Guin. C’est donc à nouveau une œuvre littéraire qui a inspiré l’histoire de cet animé signé Ghibli.
A cela Goro Miyazaki mêle une autre source d’inspiration majeure : le Voyage de Shuna. C’est une œuvre de son père, non pas un film d’animation, mais un conte illustré à l’aquarelle.
Certains considèrent que Le Voyage de Shuna réunit les principaux thèmes abordés par Miyazaki (père) dans ses longs métrages. Voici par exemple un article sur le sujet écrit par le site Kanpai, spécialiste de culture japonaise.
Petit rappel de l’histoire
Terremer est une contrée imaginaire morcelée en une multitude d’îles dominées par les mers. Le royaume, en proie aux guerres, s’est séparé entre différents domaines. Dans ce climat conflictuelle et violent, le chaos peut surgir de n’importe où.
Une légende raconte que la paix reviendra lorsque Terremer aura un nouveau roi. Le prince Arren, en quête d’identité, fuit son château et rencontre sur sa route Épervier, un magicien.
Ce dernier l’emmène sur sa route et lui enseigne les vertus de la mesure et du discernement. Arren va devoir suivre une sorte de chemin initiatique pour dépasser ses peurs et affirmer ses valeurs par ses actes.
Sur sa route, il devra affronter un puissant et maléfique sorcier qui a ouvvert une porte reliant le monde des morts et celui des vivants. Il rencontrera aussi Teru, une jeune orpheline capable d’établir un lien entre les dragons et les humains.
Personnellement, j’ai bien aimé l’animé. Même si l’ambiance est clairement différente en comparaison avec ceux réalisés par Hayao. Le film a reçu un accueil mitigé. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire l’article écrit par Kanpai à ce sujet.
C’est quoi ce défi ?
Dans ce défi, j’apprends et enregistre par cœur un morceau par jour, pendant 30 jours. J’ai choisi d’emprunter chacun des morceaux à un recueil de BO des studios Ghibli.
Les versions simplifiées du recueil me permettent d’en mémoriser un par jour tout en profitant de leurs belles mélodies. Je vous invite à aller voir l’article sur mon défi pour en savoir plus.
Teru No Uta, Les Contes de Terremer
Pour ce 27e jour de défi, j’ai appris et enregistré Teru No Uta, une très belle chanson issue des Contes de Terremer. Cette chanson est interprétée par Teshima Aoi, une chanteuse japonaise.
Il s’agit donc d’une chanson à l’origine, qui ici est en version piano solo simplifiée. Si vous souhaitez avoir les paroles de La Chanson de Teru, vous pouvez les trouver sur Nautiljon.
Brève analyse de la structure
Le morceau commence par exposer un premier thème à la main droite seule, imitant ainsi un style a cappella. Le thème est assez varié rythmiquement, puisqu’il alterne de manière équilibré croches, doubles croches et noires.
Les mélodie est majoritairement construite autour de notes conjointes. Seules deux intervalles plus grands sortent du lot, indiquant chacune des deux tonalités utilisées. La première phrase de quatre mesures initiée par Sol-Do, amène des motifs en do majeur. Une deuxième phrase en deux mesure initiée par La-Mi, amène une réponse et conclusion en la mineure, tonalité relative.
Dans la deuxième phrase, l’arrivée de blanches principalement en intervalles de tierces et quintes apporte le soutien harmonique qui manquait jusque là. Le thème, sans pour autant changer mélodiquement, prend alors des couleurs.
Puis, c’est l’accompagnement qui cette fois est conservé. Du moins dans son écriture, pas dans son parcours harmonique. En effet, tierce, quintes et quelques intervalles de septièmes à la blanche soutiennent ce deuxième thème qui lui, tourne toujours autour des deux mêmes tonalités.
Les nouveaux motifs utilisent souvent des notes répétées. Ce processus avait été évoqué dans le premier thème. En retrouver ici un développement, en plus des autres similitudes, donne à l’ensemble narratif une impression d’évolution et de continuité.
Enfin, une dernière partie conclue le morceau en faisant entendre des harmonies surprenantes. Jusqu’ici les deux même tonalités avaient fondé le récit musical. Tout à coup, nous voici avec des accords relativement éloignés, et des motifs qui ne nous rappellent rien !
En réalité ces accords sont des emprunts à la tonalité de Do mineur, tonalité homonyme. Dans ce contexte, cela reste très surprenant je trouve. Comme un climat tout à fait différent avant (ou après) la tempête !
Recueil Ghibli simplifié
À propos du recueil de BO des studios Ghibli dont je me sers pour le défi. Il permet de profiter rapidement de leurs mélodies. Elles sont agréables à l’oreille et relativement faciles à apprendre pour la plupart. Je vous le mets donc en lien si ça vous intéresse 🙂
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